Après des débuts en fanfare avec le roman graphique "Qui a tué l'idiot" qui a obtenu le prix Alph-Art du meilleur album au festival d'Angoulême en 1997, Nicolas Dumontheuil a suivi une carrière plutôt discrète rythmée par la publication d'une vingtaine de titres. Cette année, il revient avec un album empreint d'une nostalgie enfantine sous-tendu par un propos tragique. Tragique dans le sens littéral du terme, c'est à dire au plus proche du réel. "Pas de pitié pour les indiens" nous transporte dans un village du Sud-Ouest de la France au milieu des années 70, pantalons pattes d'eph, chandails en laine et communauté hippie. Trois enfants vont y commettre l'irréparable. Le trait s'est adouci et l'ironie a fait place à la tendresse.